Congo : regard sur le tourisme pour la diversification économique (PAPIER GENERAL) French.news.cn Genre d'article:Reproduction
BRAZZAVILLE, 21 décembre (Xinhua) - Face à la baisse des prix du pétrole sur le marché mondial, le Congo cherche les voies et moyens de développer le tourisme, un secteur avec un important potentiel, considéré comme un des piliers de la diversification économique.
Le gouvernement est soutenu dans ce processus par le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) et l'Organisation mondiale du tourisme (OMT). Les deux organismes aident le pays à mettre en œuvre une stratégie et un plan directeur du tourisme. Le 14 décembre 2015, les experts des différentes structures publiques et privées impliquées dans le programme de développement du tourisme au Congo se sont réunis à Brazzaville où ils examinaient, pour la troisième fois, les documents de politique et de stratégie touristique, ainsi que le plan directeur du tourisme. Le directeur du cabinet du ministre en charge du tourisme, Léonard Niéré, présentait l'opération comme « une tâche d'une extrême importance ». Car, ce pays touché de plein fouet par la baisse des prix du pétrole sur le marché mondial veut à tout prix diversifier son économie. Le tourisme considéré comme « un secteur de croissance » est un pilier important de la diversification économique. La stratégie nationale et le plan directeur de développement durable du tourisme visent à traduire cette volonté dans les faits, en procédant à une analyse diagnostique du secteur et en traçant la voie à suivre pour propulser les activités touristiques dans le pays. C'est en cela que le représentant résident adjoint du PNUD au Congo, Mohamed Abchir, a indiqué que les documents stratégiques doivent "répondre aux attentes de tous les acteurs impliqués dans ce secteur au Congo". Un secteur qui bouge... En attendant l'entrée en vigueur de la nouvelle politique touristique nationale, le secteur bouge depuis plusieurs années. Selon les récentes études du PNUD, le produit intérieur brut (PIB) des secteurs Commerce, restaurants et hôtel est passé de 5,5% du PIB nominal en 2011 à 7, 4% en 2014. Selon des prévisions, il devrait être de 11% du PIB nominal en 2015. En cette année, les observateurs ont fait état d'un « boom du tourisme de congrès » dans le pays, mais sans avancer des chiffres. En 2014, le nombre de visiteurs du Congo était de 2,2 millions, alors que le nombre d'hôtels à Brazzaville était passé à 378 (alors qu'il était de 242 en 2006). En 2015 les données attendues devraient confirmer une forte croissance sous l'effet des 11e Jeux africains que la ville venait d'abriter. Autre signe de cette évolution positive, le tourisme d'affaire, avec l'arrivée des hôtels haut de gamme tels que, entre autres, Maya-Maya géré par le groupe espagnol Pefaco ou le Radisson Blu Palace du groupe Carlson Rezidor dans la capitale. Bien d'autres établissements de luxe se sont aussi installés à Pointe-Noire, la capitale économique du pays. Le tourisme de loisirs très peu développé Grâce à la multiplication de forums et festivals à Brazzaville et Pointe-Noire, le tourisme de congrès monte en flèche. Il favorise la construction et l'équipement d'infrastructures d'accueil telles que le Palais des congrès, le Palais des Affaires étrangères à Brazzaville, ainsi que des infrastructures sportives et culturelles. Seul, le tourisme de loisir reste encore marginal dans le pays. Il est réservé à une clientèle d'expatriés et de Congolais aisés qui seuls profitent des potentiel balnéaire, des loisirs sportifs et des balades sur le fleuve. Le Congo dispose de vastes parcs nationaux, de réserves de faune, de sanctuaires de gorilles et de chimpanzés qui attendent d'être exploités. D'où l'accent particulier que le Plan national de développement du Tourisme entend mettre sur l'écotourisme. A cet effet, le pays appelle de tous ses vœux les investissements privés, pour renforcer le parc hôtelier, aménager les sites touristiques et créer de nouveaux produits.
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