JOHANNESBURG, 27 février  -- Les relations entre la Chine et l'Afrique sont une excellente illustration des changements qui se produisent dans l'économie mondiale et dans la politique mondiale, où les deux acteurs tirent profit de leur coopération, ont déclaré des experts .

La coopération entre la Chine et l'Afrique permet aux deux parties d'échanger des idées, des marchandises et des hommes, a déclaré le Dr Sven Grimm, directeur du Centre des études chinoises à l'université de Stellenbosch au Cap (Afrique du Sud). L'Afrique est une immense opportunité économique pour la Chine et bénéficie de cette coopération, a déclaré M. Grimm  dans une interview récente.

"La Chine accède à des marchés en voie de développement en Afrique, place ses marchandises à des endroits qui connaissent aujourd'hui la croissance et qui peuvent devenir des clients sur le long-terme", a indiqué M. Grimm.

M. Grimm a souligné que les relations entre la Chine et l'Afrique ne sont pas à sens unique mais réciproques. "Les matières premières africaines ont de nouveaux clients. Les consommateurs africains ont plus de choix et des marchandises moins chères", a-t-il expliqué.

Jasson Urbach, économiste à la Free Market Fondation, est d'accord avec M. Grimm. Selon lui, le commerce bilatéral entre l'Afrique et la Chine est l'épine dorsale des relations des deux pays: "Le commerce est le moteur du développement économique. La raison pour laquelle l'Afrique fait du commerce avec la Chine est qu'il s'agit d'une situation gagnant-gagnant".

Les statistiques montrent qu'en 2011, le commerce entre la Chine et l'Afrique a augmenté de 31 % annuellement pour atteindre 166 milliards de dollars américains. La même année, les exportations chinoises vers l'Afrique ont dépassé les 73 milliards de dollars, alors que ses importations ont atteint 93 milliards de dollars.

MM. Grimm et Urbach sont également d'avis que la Chine et l'Afrique peuvent encore développer leurs économies et renforcer leurs relations bilatérales. Selon M. Urbach, la Chine doit maximiser l'ouverture de son activité économique à plus d'acteurs privés. Pour M. Grimm, la relation devra être plus équilibrée en termes de marchandises échangées, avec une hausse de la valeur ajoutée du côté africain.