La soirée «Zina» de Babylone

La soirée «Zina» de Babylone

Source:elwatan    Genre d'article:Reproduction

 

 

Les Babylone, auteurs du succès Zina, qui a explosé l’audimat de Youtube (les chiffres parlent d’eux-mêmes) ont offert un beau concert à la prestigieuse scène du Théâtre national Mohamed V, à Rabat, au grand bonheur de leurs très nombreux admirateurs, venus enfin les voir en chair et en os.


Le groupe, emmené par Amine Mohamed Djemal, chanteur, compositeur et leader, ont exhibé leur «Babylon System», comme dirait Bob Marley. C’est toute la plénitude et la magnitude de leur talent. En déclinant un son, une musique, une personnalité mêlant racines algériennes, beat maghrébin, panarabe, pop music, blues… L’incontournable hit Zina a été interprété, un présent pour leur public marocain les ayant accueillis avec chaleur et ferveur, eux les Babylone.


Car ils ont été très touchés par tant de preuves d’amour à leur endroit. Ainsi, d’autres titres issus de l’album Baya mais aussi Ya Rayah du grand et regretté maître Dahmane El Harrachi à travers la version internationale de Rachid Taha, ou encore Abdelkader Ya Bouaâlem, un texte du patrimoine, «mondialisé» encore une fois par le trio Khaled-Faudel-Rachid Taha, 1, 2, 3 Soleil. Amine et sa «bande sonore» ont même comblé l’assistance avec du blues. Avec en featuring, Redouane Nehar et le groupe D’zaïr…) connu par le public algérien comme «Redo Slowhand», tout comme son idole Eric Clapton. Et ça ne pouvait que faire résonner les planches du Théâtre national Mohamed V.


Hospitalité et fraternité


Mohamed Amine Djemal, bouclant sa 25e…interview (presse égyptienne, libanaise, marocaine, émiratie, tunisienne, internationale) — c’est que Babylone est célèbre—, confiera à El Watan : «Participer au Festival Mawazine-Musiques du monde est une nouvelle dimension. C’est la première fois que je participe à un aussi grand festival. Après cinq ans de carrière, pour moi, c’est un honneur.


Je remercie le Maroc pour son invitation, ainsi que le public marocain et le peuple maghrébin. Ce qui me fait plaisir au Maroc, c’est cette hospitalité, je me sens parmi mes frères. Une grande générosité…», confiera à El Watan Mohamed Amine Djemal, chanteur et leader du groupe Babylone. Pour son premier concert au Maroc, Jamiroquai promettait de faire le plein d’émotions. Pari tenu !


Le chanteur britannique a été à la hauteur de toutes ses promesses en livrant un show spectaculaire et plein d’énergie sur la scène de l’OLM Souissi. Pendant plus d’une heure et demie, l’homme aux 35 millions d’albums vendus a interprété ses plus grands tubes, When You GonnaLearn ?,Space Cowboy ou encore Cosmic Girl, imposant ses sonorités funk, groove, pop et électro devant un public conquis d’avance.


L’espace Nahda, dit «scène orientale», a reçu le chanteur Melhem Zein, surnommé “Al Rayes”. Il est considéré comme l’une des voix libanaises du “tarab” les plus appréciées. L’artiste a présenté avec un immense talent une variété de chansons inspirées du folklore, avec un remix pop et funk des grandes chansons populaires du Proche-Orient.


Rouwaida Attieh, espoir contre la série noire


Et puis, c’est la Syrienne Rouwaida Attieh, devenue célèbre en remportant la seconde place de super star, qui a séduit l’audience grâce à sa voix puissante et sa parfaite maîtrise du luth. Autre scène, autre style: c’est de cha-cha dont il était question sur la scène du Bouregreg, dédiée aux musiques africaines, où Las Maravillas de Mali, une formation malienne d’exception, a déchaîné le public avec sa rumba déhanchée inspirée de la musique soul et celle issue des Caraïbes, de Cuba. Un hymne panafricain pour un orchestre qui a merveilleusement mélangé les rythmes cubains aux traditions du continent…


Tarek Farih reprend Rimitti et Takfarinas


Les ténors, les grands noms de la chanson marocaine, ont brillé sur la scène de Salé. La formation légendaire Nass El Ghiwane, qu’on ne présente plus, a joué ses plus grands morceaux repris en chœur par une foule exceptionnelle.


Né à Casablanca, Hassan Boussou a par la suite magnifiquement interprété la tradition “gnawa”, dans la lignée de son regretté père Maâlem Hmida Boussou, surtout le titre sollicité par le public, Aïcha. Tandis que Tarek Farih, un jeune artiste d’Imzouren et l’un des vainqueurs de Studio 2M, a prouvé qu’il était l’un des artistes à suivre au Maroc.


Lors de son passage, il interprétera des titres algériens, Oued Chouli, de Cheikha Rimitti et repris plus tard par Amarna, ou encore Zaâma Zaâma, de Takfarinas.


Rapprochant les cultures les plus lointaines, Mawazine a également permis au public de découvrir l’Italie sur la mythique scène du Chellah. Accompagnée d’un duo de musiciens, la grande Patrizia Laquidara a passé en revue, et avec bonheur, la musique traditionnelle de la Botte à la moulinette du jazz et du contemporain. Au-delà des scènes du festival, Mawazine a aussi fait rêver les habitants de la ville.


Les grandes artères de Rabat ont ainsi vécu au gré des spectacles de troupes marocaines, dont Groupe Soleil, composée d’acrobates et d’échassiers formés à l’Ecole nationale de Cirque Shems’y, ou encore Timing Boys, qui a réuni une dizaine de percussionnistes sur des rythmes effrénés de samba, hip-hop, salsa, house et chaâbi.


Guide: Comité du Forum sur la coopération et le développement des industries sino-africaines
Animateur : Pékin Chine Internationale Culture & Media Co., Ltd Tous droits réservés par Réseau sur la Coopération sino-africaine Toute reproduction entière ou partielle sans autorisation est interdite