Le Sud global a besoin d'une voix forte qui compte, selon un professionnel des médias rwandais (INTERVIEW)

Le Sud global a besoin d'une voix forte qui compte, selon un professionnel des médias rwandais (INTERVIEW)

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Des participants au Forum des médias et des think tanks du Sud global 2025 posent pour des photos de groupe sur l'ancien site de l'Université nationale associée du Sud-Ouest à Kunming, capitale de la province du Yunnan, dans le sud-ouest de la Chine, le 5 septembre 2025. (Xinhua/Xin Mengchen)


Les médias du Sud global devraient s'unir pour faire entendre leur voix à travers des échanges et des coopérations afin que les récits véridiques du développement dans le Sud global puissent être racontés, a déclaré Meilleur Derek Murindabigwi, PDG d'IGIHE, un groupe de presse et de médias basé à Kigali, capitale du Rwanda, lors d'une récente interview accordée à Xinhua.


KUNMING, 8 septembre (Xinhua) -- Les médias du Sud global devraient s'unir pour faire entendre leur voix à travers des échanges et des coopérations afin que les récits véridiques du développement dans le Sud global puissent être racontés, a déclaré Meilleur Derek Murindabigwi, PDG d'IGIHE, un groupe de presse et de médias basé à Kigali, capitale du Rwanda, lors d'une récente interview accordée à Xinhua.


Il a fait ces remarques en marge du Forum des médias et des think tanks du Sud global 2025, qui se déroule du 5 au 9 septembre dans la province chinoise du Yunnan (sud-ouest). Il rassemble environ 500 représentants de plus de 260 médias, groupes de réflexion et agences gouvernementales de 110 pays et régions, ainsi que des organisations internationales et régionales.


"Il est nécessaire que les pays du Sud global puissent faire entendre leur voix. Un forum comme celui-ci et les collaborations entre les médias de différents pays sont essentiels pour pouvoir avoir une voix qui compte", a déclaré M. Murindabigwi.


Selon lui, ce forum revêt une grande importance, car il permet aux délégués de différents continents d'échanger leurs expériences, de dialoguer et de nouer des coopérations afin de relever les défis mondiaux et d'accueillir les nouvelles avancées telles que l'intelligence artificielle.


"Quand les gens s'unissent, il y a moins de choses qui peuvent être insurmontables", a-t-il dit.


M. Murindabigwi a proposé que les médias du Sud global luttent ensemble contre les fausses informations, par exemple, en diffusant des informations véridiques qui favorisent la paix plutôt que d'attiser les conflits.


Pour rattraper le retard pris dans le développement de l'IA, les médias du Sud global devraient apprendre à développer et à utiliser des outils d'IA dans leur travail, a-t-il ajouté.


Alors que les médias occidentaux continuent d'exercer une grande influence dans le monde tout en diffusant souvent des informations biaisées et en déformant la vérité sur les pays du Sud global, "c'est à nous, les médias des pays du Sud, qu'il appartient de raconter nos histoires telles qu'elles sont", a estimé le professionnel des médias rwandais.


"Lorsque vous regardez la coopération Chine-Afrique à travers le prisme des médias occidentaux, vous risquez d'être très mal informé", a-t-il averti.


En réalité, "la Chine joue un rôle très positif dans le développement de l'Afrique", a-t-il affirmé. "Quand on regarde le nombre de kilomètres de routes construites par la Chine en Afrique, en coopération avec les pays africains, et d'autres formes d'infrastructures telles que l'électricité, l'accès à l'électricité, l'eau, on se rend compte que la Chine fait vraiment beaucoup de choses en Afrique, y compris (pour) l'industrialisation du continent".


"Grâce à des initiatives telles que l'Initiative la Ceinture et la Route, la Chine joue un rôle essentiel dans le développement de nombreux pays du Sud global", a observé M. Murindabigwi. "Mais cela ne peut être reconnu si l'on regarde les choses à travers le prisme des médias occidentaux. C'est donc à nous, les médias africains, les médias du Sud global, de raconter ces histoires".


"En unissant nos forces et en investissant massivement dans ce domaine, les pays du Sud global peuvent se doter de médias très puissants et influents, afin que les gens cessent de consommer les contenus biaisés des médias occidentaux et s'informent davantage sur la réalité de ce qui se passe dans les pays du Sud global", a-t-il conclu.



Guide: Comité du Forum sur la coopération et le développement des industries sino-africaines
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